- Sous-thème : Les éléments qui affermissent le cœur – la sagesse de l’âge
Introduction
Bien-aimés dans le Seigneur,
« Garde ton cœur plus que toute autre chose, car de là viennent les sources de la vie. » Proverbe 4:23
La plus grande œuvre de Dieu dans le monde se passe au niveau du cœur. Le cœur est la chose la plus importante chez l’homme. Tout ce que nous accomplissons provient du cœur et en est le reflet : notre mariage, nos amitiés, bref, notre vie. Lorsque le cœur est bon, la vie est bonne! Un cœur guéri dont la température spirituelle est saine engendrera un grand réveil. Laisser le Seigneur pénétrer son cœur s’impose pour une vie grandiose où la puissance de Dieu se manifestera. Cela passe par une chirurgie spirituelle pour éradiquer l’orgueil, la haine, la jalousie et l’égoïsme du cœur. Ces éléments qui empoisonnent le cœur le détruisent et empêchent le Seigneur d’y élire domicile.
Poursuivre le but de garder son cœur intact colmate toute brèche à Satan, malgré les tribulations de la vie.
Je continue aujourd’hui cette série d’enseignement sur le cœur en abordant les éléments qui affermissent le cœur.
La conviction : le premier pas vers la délivrance
La puissance de la conviction empêche la source du péché de s’agrandir. Celui qui est convaincu sèche ainsi la racine du péché et fait un pas vers la délivrance et le changement. Pour abandonner les éléments qui empoisonnent le cœur, il faut avant tout être convaincu soi-même qu’ils persistent en nous.
À l’opposé, le manque de conviction jette un voile et empêche l’homme de voir les éléments qui empoisonnent son cœur, tout en alimentant la source du péché.
Le Saint-Esprit accomplit son œuvre par la conviction.
Comment se fait-il que David parvenait au changement? Parce qu’il se laissait convaincre par l’Éternel, contrairement à Saül qui justifiait ses péchés en s’expliquant. Justement, Saül justifiait ses péchés par des «erreurs de parcours». Tant qu’on «s’explique», le mal grandit, le péché grandit, les choses mauvaises grandissent et se développent. Sans conviction, le Seigneur n’a pas accès au cœur et ne peut donc pas pointer ce qui fait défaut.
Un esprit souple est nécessaire pour accepter d’être convaincu par l’Éternel du péché et la prémisse à la transformation.
La conviction est la puissance qui détruit le mal. La conviction est la puissance qui détruit ce qui nous empoisonne. Laissons Dieu nous convaincre, c’est la clé vers la délivrance.
Soyons vigilants envers les tactiques de l’ennemi qui nous présente le «bon côté» des mauvaises choses. Par exemple, une personne non convaincue que son égoïsme est un péché se justifiera en disant que ça la «protège des autres».
Pour vivre la puissance de Dieu, il faut d’abord avoir le cœur transformé. Seule la conviction divine peut stopper Satan. Si je ne suis pas convaincu que mentir, voler ou critiquer est mauvais… je continue! Et la racine pousse et grandit. En revanche, si je suis convaincu, je m’adapte et tout arrête!
La sagesse de l’âge
La sagesse conduit l’homme à la vie. La sagesse, c’est la maturité. L’âge doit être entendu comme une étape de vie. Chaque étape majeure dans notre vie doit apporter un changement. La sagesse conduit à la maturité.
La vie humaine se trouve entre deux pôles. Premièrement, la colère de Dieu qui rend la vie éphémère; lorsqu’un cœur n’est pas droit, la vie est éphémère. Deuxièmement, la paix avec Dieu qui donne à l’homme la stabilité et la durée.
«Enseigne-nous à bien compter nos jours, afin que nous appliquions notre cœur à la sagesse.» Psaume 90:12
En «comptant bien nos jours» on se dirige vers la sagesse et on empêche Satan de nous troubler.
Le monde actuel n’accepte pas de vieillir. Chaque âge a ses capacités. La prolifération des chirurgies esthétiques n’en est que le symptôme. L’expression vestimentaire inappropriée à l’âge révèle la perversité du cœur.
Ne pas savoir compter ses jours, augmente ses chances de cultiver de mauvaises racines dans sa vie. L’acceptation de son âge est incontournable puisque la sagesse nous est donnée avec le nombre de nos jours. Cela permet de distinguer plus finement le bien du mal et de poser les pieds là où il faut. Par exemple, Moïse avait accepté sa vieillesse. Cependant, il était en forme et avait toute sa tête!
La sagesse du nombre de jours produit des choses extraordinaires. Même dans l’église, cela nous permet de mieux adorer notre Dieu.
Les conflits générationnels se comprennent dans cette perspective : les plus âgés n’acceptent pas que les plus jeunes viennent les remplacer. Ce déni engendre un climat malsain de compétition et donc de jalousie et de haine. Au fond, c’est le cœur qui souffre.
La sagesse va de pair avec la maturité
Constamment, il faut être à l’heure de sa vie. Même Jésus, à 12 ans, était soumis à ses parents. Il n’avait pas encore l’âge voulu, soit 30 ans, pour accomplir sa grande mission sur la terre. Dieu ne l’a pas utilisé avant qu’il ait la maturité de ne pas gaspiller la semence déposée en lui. Le nombre d’années donne une sagesse, telle une couronne du cœur. La sagesse est le pédagogue du cœur par excellence. La sagesse est une protection qui permet au cœur de ne pas déborder.
Cultiver la beauté du cœur
Il faut accepter le corps vieillissant et préserver la beauté intérieure afin que les autres qui s’approcheront de vous sentent cette faveur de Dieu et ces eaux fraîches qui coulent, qui ne viennent pas de l’extérieur, mais de l’intérieur. Assumer l’âge que le Seigneur nous a donné permet de voir la beauté de la sagesse qu’il a façonnée en moi.
«Lorsque j’étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant; lorsque je suis devenu homme, j’ai fait disparaître ce qui était de l’enfant.» 1 Corinthiens 13:11
On comprend ici que ce n’est pas à Dieu de faire disparaître ce qui est enfant en moi, mais à moi seul. Dans une société où l’on sait compter le nombre de ses jours, le mal est circonscrit puisque chaque personne se respecte et fait sa vie en fonction du nombre de ses années. Sinon, tous se considèrent amis et le diable s’en donne à cœur joie et créé le chaos.
Le recours à la chirurgie esthétique est un péché puisqu’il signifie la non-acceptation de soi-même.
Conclusion
En somme, tout changement majeur dans sa vie doit faire disparaître ce que l’on a vécu hier. Pour stopper le mal, il faut savoir compter le nombre de nos jours afin d’accéder à la sagesse, sans quoi on se dirigera vers la stupidité.
Révérend Paul Mukendi